Si elle me téléphone une fois de plus pour m'exposer en long en large et en travers son bonheur, si elle décide une fois de plus de m'achever avec son "et toi, toujours rien de nouveau?", si elle continue de se servir de moi comme relais à potins, si elle me parle une fois de plus de lui, je vais être obligée de lui dire la vérité.
Pour l'instant je tente de juguler ma tendance innée au plaisir revanchard, mais je ne jure de rien pour la prochaine fois.
Je serais méchante, sadique, détachée de toutes préoccupations de paix sociale, de toutes tentatives de "je conserve mes amis par peur d'être seule".
Je considère maintenant l'avoir prévenue.