Via des petites boutades et autres remarques, mon cher professeur adoré tente apparemment de me faire comprendre qu'il a un plan pour mon avenir. Tiens, ça en fait au moins un qui songe à tout ça.
Seulement, j'ai pas tellement tellement envie de faire les frais de cet échange avec ce labo à paris. En fait, non, je veux/peux pas du tout. Le mythe de la petite provinciale qui monte à la capitale, c'est pas pour moi, ça n'a jamais représenté un idéal. Ca c'est une des seules choses dans le déroulement de ma vie, dans mes visions du futur dont je sois certaine.
Alors, je fais celle qui ne comprends pas. Je rigole, je change de sujets. Mais putain, combien de temps ça va marcher ?
Commentaires
alf
15-07-04 à 11:34
Tu n'es pas obligée de le voir comme le mythe de la provinciale qui monte à Paris. Ne pas faire ce que tu n'as pas envie de faire je comprends; ne pas le faire pour ne pas tomber dans du convenu, surtout quand tu avoues ton aversion pour ledit convenu, c'est un peu different (ans compter que c'est finalement tomber dans le piège que tu dénonces)
Connais tu le film "fin aout, debut septembre" ? (rien a voir avec ce qui précède).
Fabien.
Re:
zhilaa
15-07-04 à 13:12
Disons qu'en fait, je ne peux que tomber dans le convenu dans ce domaine. Je ne connais rien à paris, je réagis en stéréotype face à des stéréotypes. C'est un peu limité comme manière de voir les choses, mais c'est très certainement dû à de la peur et rien d'autre. Finalement, devant ce qu'on ne connaît pas, il y a de grandes chances qu'on réagisse par le renfermement et les on-dit.
Mais il faut dire que j'imagine tellement bien ce que serait ma vie ailleurs, que cette peur n'est pas uniquement centrée sur le fait de vivre ou non dans cette ville mais tout simplement sur l'idée que des choses vont changer d'ici peu. Et qu'il va être nécessaire que je m'adapte. En fait, tout ça, c'est de la banale peur du lendemain, du quevaisjedevenir? existentiel.
Et, non, je ne connais pas du tout ce film, mais suite à une recherche de renseignements ultra poussée, j'ai pu lire le résumé, ce qui , en soi, est déjà bien. Mais, rien de plus. Donc...
C'est beau d'assumer.
Re: Re:
fabienland
15-07-04 à 14:36
Le banal peut aussi etre essentiel, un peut comme l'inutile indispensable en art...et la peur salvatrice si elle peut etre domestiquée un minimum..
Fabien, un vieux
Re: Re: Re:
fabienland
15-07-04 à 14:37
Peu pas peut, berkkk !!!
Re: Re: Re:
zhilaa
15-07-04 à 18:51
Domestiquer et maîtriser sa peur, réussir à la transformer en élément, en moteur, en positif...Dans les faits, il est certain que ce serait profitable à tout un chacun, moi en première.
Mais en pratique, je vis, je m'abrite et me cache derrière ma peur des autres depuis trop longtemps. Je ne désespère pas d'y remédier un jour, mais c'est un travail de longue haleine. Et puis, en fait, je suis contente (comprendre tranquille) grâce à cet arrangement. De temps en temps, je me frotte à autrui puis je retourne faire de l'autisme social. Comme ça je ne suis pas dérangée, je ne suis pas en danger.
Quant au fait que le banal puisse être essentiel, je suis tout à fait d'accord. Chaque jour, la banalité de certains de mes actes/raisonnements et autres me rassure. Celle du groupe m'angoisse.
Enfin bref, et ce film alors?
Re: Re: Re: Re:
fabienland
16-07-04 à 11:34
Le film ? tu sais, comme souvent les films "d'auteurs" français, il n'y a pas de vraie histoire avec un début et une fin (un peu comme la vie quoi) Plutot des petites touches de quotidien, le tout formant au final un tableau. C'est bavard comme je l'aime. Je connais les critiques formulées contre ce type de cinéma mais, si je n'irais pas voir QUE ça, il m'est "indispensable" d'en voir régulièrement, meme si je peux en ressortir plus fragilisé..
Fabien
PS : tu connais sans doute, mais le dernier plan de "Sue perdue dans Manhattan" est boulversant (pour moi... :) )
fabienland
15-07-04 à 11:35
le commentaire, c'est moi...(autant assumer, non ?)