Ma petite soeur vient de finir ses études et elle rêve de grands voyages en roulotte à travers le monde.
D. a trouvé l'emploi de ses rêves et veut une maison avec jardin pour abriter son machiste de mec et leur enfants.
M. parle pacs, déménagement et fantasme inasouvis.
M² règle ses problèmes avec son ex et retombe amoureuse.
Exemples parmi tant d'autres.
Mon monde est petit et semble tourner parfaitement. Tous vivent pleinement leurs premiers débuts dans ce monde adulte tant décrié jusqu'a présent. Les préoccupations jugées si bassement matérielles avant sont maintenant des mesures de première nécessité. Il en va de notre survie. L'appartement et le remboursement, les hotels ont succédé aux colocations sauvages et nuits à la belle étoile. Un autre monde leur ouvre ses portes, ils ont réussi les épreuves d'admissions.
Et moi, j'ai cette étrange impression d'être à la traîne, bloquée entre deux univers. Mon passage s'est mal effectué, j'ai foiré ma transition. Je suis celle dont la vie ne change pas, celle dont on peut dire ouaf, rien de nouveau, celle qu'on invite à des soirées qu'à la condition de présence d'autres célibataires, celle dont on croît qu'elle est forte et indépendante, celle qu'on voit féministe et engagée, se contruisant seule.
Je sais que D aimerait bien pouvoir se libérer quelquefois pour passer ses journées comme elle l'entend, comme moi, que M. aime mon coté affiché "je n'ai pas besoin d'un homme". C'est un autre cercle qui commence. Celui ou tout un chacun envie les avantages présumés de l'autre, tout en se félicitant de ne pas avoir fait les mêmes choix.
Finalement, c'est peut être là une des caractéristiques propres à l'être humain, se réconforter, se conforter dans ses choix en enviant/dénigrant ceux de l'autre.
Ouais, heureusement que ce soir je sors, peut être que les malheurs des autres vont me remonter le moral.
ou alors me faire toucher le fond.
[Quoique finalement, si je voulais bien me faire l'honneur d'être honnête, je prendrai ces putains de décisions et tout serait bien plus simple]
D. a trouvé l'emploi de ses rêves et veut une maison avec jardin pour abriter son machiste de mec et leur enfants.
M. parle pacs, déménagement et fantasme inasouvis.
M² règle ses problèmes avec son ex et retombe amoureuse.
Exemples parmi tant d'autres.
Mon monde est petit et semble tourner parfaitement. Tous vivent pleinement leurs premiers débuts dans ce monde adulte tant décrié jusqu'a présent. Les préoccupations jugées si bassement matérielles avant sont maintenant des mesures de première nécessité. Il en va de notre survie. L'appartement et le remboursement, les hotels ont succédé aux colocations sauvages et nuits à la belle étoile. Un autre monde leur ouvre ses portes, ils ont réussi les épreuves d'admissions.
Et moi, j'ai cette étrange impression d'être à la traîne, bloquée entre deux univers. Mon passage s'est mal effectué, j'ai foiré ma transition. Je suis celle dont la vie ne change pas, celle dont on peut dire ouaf, rien de nouveau, celle qu'on invite à des soirées qu'à la condition de présence d'autres célibataires, celle dont on croît qu'elle est forte et indépendante, celle qu'on voit féministe et engagée, se contruisant seule.
Je sais que D aimerait bien pouvoir se libérer quelquefois pour passer ses journées comme elle l'entend, comme moi, que M. aime mon coté affiché "je n'ai pas besoin d'un homme". C'est un autre cercle qui commence. Celui ou tout un chacun envie les avantages présumés de l'autre, tout en se félicitant de ne pas avoir fait les mêmes choix.
Finalement, c'est peut être là une des caractéristiques propres à l'être humain, se réconforter, se conforter dans ses choix en enviant/dénigrant ceux de l'autre.
Ouais, heureusement que ce soir je sors, peut être que les malheurs des autres vont me remonter le moral.
ou alors me faire toucher le fond.
[Quoique finalement, si je voulais bien me faire l'honneur d'être honnête, je prendrai ces putains de décisions et tout serait bien plus simple]