Cette petite semaine de sain travail à but purement alimentaire à eu des retombées étonnantes. Je vais mieux, je suis motivée et j'ai réalisé que s'emmerder au boulot c'était atrocement difficile à gérer.
J'ai vu et entendu des choses dont je ne souhaitais/pouvais mm pas imaginer l'existence.
Je me pose d'épouvantables questions sur mes choix, rien n'a changé. En fait si, de nouvelles questions, de nouvelles envies, la découverte que tout ce monde d'intellectuels rabougris ne me plaît pas franchement, j'ai l'impression que tout ça n'est pas très sain pour moi. En fait, je reprends le contrôle de ma vie, finalement. On m'imposera un choix, d'accord, mais au moins, j'ai réalisé que je ne veux pas. J'suis comme ça, consciente que je ne peux pas actuellement prendre de décisions mais capable d'émettre un avis.
J'ai vu ma grand mère paternelle pleurer et j'ai réalisé que je ne pouvais pas faire ce pas pour la rejoindre. L'agacement qu'elle suscite en moi est toujours présent. Jamais je ne pourrais lui pardonner ce qu'elle a fait. Mais finalement, je me suis bien accoutumée à la situation, je n'approuve pas d'émotions trop fortes. C'est plus pratique comme ça.
J'ai entendu ma tante me raconter ses problèmes de couples, vu ma cousine devenir haineuse envers son père, tenté de la raisonner. Mais je ne suis certainement pas la meilleure personne pour faire ça.
Je me suis retrouvée en plein coeur de ma famille, on m'a exposé les failles, c'est normal, je suis celle qui est capable de garder un regard lucide sur les autres, d'exposer clairement les pour et les contres. putain, si ils savaient, le chantier qui se trouve ds ma tête. Si ils savaient à quoi tiennent mes journées, si ils savaient pourquoi je tente de rester détachée. Mais ils ne sauront pas, je ne peux pas me permettre de laisser entrevoir à quiconque ce côté de ma personnalité. Il faudrait que je trouve un parfait inconnu avec une épaule agréable, c'est la seule solution. S'enfermer de plus en plus, ne pas laisser voir les faiblesses.
J'ai vu toutes les failles de ma famille, j'ai pu toucher ces interstices dans l'image. Ensuite, c'est simple, il suffit de fouiller, gratter ou glisser un objet dans la faille, la compassion ou la haine, et tout s'écarte, se répand par terre. Fin de la cohésion. On découvre les vieilles rancoeurs, les vieilles haines jamais exprimées. Maintenant, on me parle comme à une adulte, il semble que ce soit un cadeau. Mais moi, je ne veux pas apprendre tout ça sur les autres, j'aime mon idée de la famille parfaite, du noyau salvateur, de la fraternité, des vieilles alliances familiales. Je veux pas tout savoir. Il y a trop de zones d'ombres.
j'ai rien demandé.
Enfin bref, ce truc n'est pas bien gai. Mais finalement ça a presque été une bonne semaine. J'hésite maintenant à publier ou à laisser croupir dans mes brouillons comme l'ensemble de mes réflexions trop noires, trop vraies, trop révélatrices. Parce que finalement, il ne s'agit que d'un moment ds ma vie, que d'une attitude saisie à un moment particulier, que d'une réaction à des événements pas encore refroidis. Oh et puis merde.