l'éléphant ou la souris ?

Pourtant l'idée était loin d'être mauvaise. Mais "nous" m'énerve.
Ce nous qui nous permet de dire sereinement je fais une BA dans l'année, je pense aux autres une fois de temps en temps et puis j'oublie parce que quand même je ne vais pas m'emmerder avec ces conneries, j'ai une vie, moi.
Alors comme ça, nous nous rendons tous ensemble à une soirée zaping, nous payons notre place et en plus c'est pour la luttre contre le sida.
Alors, on passe une soirée à huer correctement les séquences mettant en scène les résultats des élections même si beaucoup d'entre nous n'ont pas daigné voter. N'oublions pas non plus, devant une une scène critiquant la télé, de crier copieusement et balancer des grandes réflexions philosophiques pour faire bonne mesure, en oubliant que ce qu'on est venu faire, c'est tout de même regarder des extraits pendant 6h...Ne parlons pas du poids et du choc des images coupe du monde. Effet boeuf assuré. Nous est dans ta poche, ne crains rien, cher sponsor.
Pendant la pause, nous grignotons allègrement nos toblerones et daims, arrosé de vitel et nouvel ice tea au goût trop suprenant, il faut que nous goutions. Pas bon, mais prendre un deuxième verre, c'est gratuit.
Au retour on hurle d'horreur en voyant un cochon mourir sous le choc électrique du pistolet. L'idée nous effleure pendant 1/10 de seconde que c'est moche. Mais on hurle et on oublie. Pas grave, demain maman nous a fait de la blanquette, on va bien manger.
Parfois, je nous hais, quand on est comme ça tous ensemble et que nous réagissons exactement comme il était prévu. Trop facile pour eux. Continuons.
Avec des gens comme nous, la démagogie a de beaux jours devant elle.